Défendre l’état de droit, protéger la démocratie, protéger les institutions de la République, protéger notre École

Les condamnations du tribunal judiciaire de Paris rendu le 31 mars dans l’affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires du Front national suscite de nombreuses remises en cause de l’autorité judiciaire, des attaques et menaces personnelles contre les magistrat·es qui ont rendu la décision, dans le respect du droit, en collégialité.

Le snU.pden-FSU apporte son soutien aux magistrat·es qui sont la cible de ces menaces et qui doivent désormais vivre sous protection. C’est un signal révélateur inquiétant de l’état de notre démocratie.

Ces discours s’inscrivent dans une entreprise réfléchie d’attaques contre l’état de droit et donc contre la démocratie, en particulier de la part de l’extrême droite. A l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays, ces propagandes prennent de plus en plus d’ampleur ces derniers mois en France.

Ces attaques constituent la première offensive contre les institutions de la République. Elles les fragilisent. L’Éducation Nationale subira les contre coups de ces manœuvres de déstabilisation. Comment affirmer la prévalence des programmes scolaires, comment affirmer la saine autorité des personnels, de nos règlements, de l’impartialité de nos évaluations si une institution telle que la justice, si l’intégrité de ceux qui la servent, sont remises en cause ?

Les attaques contre l’institution judiciaire et ses personnels contribuent à affaiblir l’autorité de l’ensemble des institutions républicaines, dont l’Éducation Nationale.

Dans le contexte actuel, où des forces réactionnaires et conservatrices fragilisent la démocratie et la cohésion sociale, le snU.pden-FSU considère qu’il est de la responsabilité du gouvernement et du Président de la République de faire preuve d’une parole claire et forte sur le respect de l’autorité judiciaire, de l’intégrité professionnelle des magistrat·es. Ils contribueront ainsi à renforcer l’autorité de l’ensemble des institutions de la République dont celle de l’Éducation Nationale et de ses personnels.