COUP DE CHAUD SUR LE BACCALAURÉAT

Depuis le début des épreuves de la session 2019 du baccalauréat, des enseignants las de se voir opposer une fin de non-recevoir d’écoute de la part du ministre de l’Éducation Nationale, ont décidé dans un premier temps de ne pas assurer les surveillances des épreuves du baccalauréat et ensuite de corriger les copies mais de ne pas communiquer les notes en vue des jurys de délibération.

Le ministre, voulant avancer coûte que coûte, a annoncé hier que face à cette situation, les élèves dont les copies sont concernées par cette rétention se verraient attribuer la note de contrôle continu dans la matière concernée. Cette décision nous interpelle :

  • Pourquoi, le ministre a-t-il attendu de constater que la menace brandie par les enseignants, se mette en place pour réagir ?
  • Pourquoi n’a-t-il pas organisé une véritable négociation avec les organisations syndicales, dès le début de l’expression de leur mécontentement face aux réformes prévues et engagées, comme le prévoient les règles du dialogue social ?
  • Comment cette « solution » peut-elle être appliquée ? Sur quel critère de droit ?

Ceci signifierait qu’aujourd’hui le ministre pourrait changer les règles des examens seul ? Sans concertation avec les représentants des enseignants, des usagers de l’École ? C’est la question posée par les jurys qui refusent de délibérer sur des résultats qui intègrent en lieu et place des résultats aux épreuves terminales les notes de contrôle continu.

  • Qu’en serait-il des possibles recours des parents dont les enfants auraient échoué à l’examen à la suite de « cette solution miracle » ?

Pour le snU.pden-FSU, il devient urgent que le ministre rencontre les organisations syndicales des personnels de l’Éducation Nationale concernés par la loi dite de « l’École de la confiance » et les réformes des lycées, généraux et professionnels, ainsi que du baccalauréat, et que les corps intermédiaires que sont les syndicats puissent effectivement de nouveau être écoutés et respectés dans le cadre de véritables négociations.

Jeudi 4 juillet 2019

Le Bureau National du snU.pden-FSU