Minute de silence : une « contextualisation » qui interroge

Impression de panique ce jeudi 12 juin, deux jours après l’agression mortelle de notre collègue assistante d’éducation à Nogent. Rectorats et DSDEN se sont fait les relais en urgence d’une communication aux chefs d’établissement des éléments de langage permettant de « contextualiser » la minute de silence.

Le texte proposé ne dépasse pas le niveau minimal d’une production de Chat GPT pour évoquer de la façon la plus convenue les violences qu’il faut combattre, « les valeurs de respect, de solidarité et de paix ».

Il est frappant que pas un mot n’ait été pensé en hommage aux personnels et en l’occurrence les AED, rien pour évoquer une mission qui est bien au-delà de la présentation d’une caricature d’agent de la répression du quotidien qu’en ont faite à l’occasion les médias.

Il aurait été de bon ton, au minimum, de rappeler qu’un assistant d’éducation, c’est aussi un professionnel qui est auprès des élèves et leur accorde son attention, qui contribue à nouer avec les autres personnels la relation éducative, et participe à la finalité émancipatrice de l’école.

C’est une bien piètre idée de l’école qui s’exprime dans ces éléments de contextualisation, et une bien faible considération pour ses personnels.