Voyant monter la crise suite au scandale suscité par la tentative d’extorsion des HSE, le gouvernement rétropédale en catastrophe en plein premier mai.
Face à une amplification médiatique qu’ils n’avaient pas vu venir, le premier ministre et une ministre qui se confirme dans un rôle de figurante ont affirmé souhaiter que « les établissements scolaires puissent continuer à mener à bien leurs missions ». Encore heureux ! Quelques jours auparavant, les mêmes ne voyaient aucun inconvénient à passer en force (et en catimini) sans aucun état d’âme pour les empêcher de le faire.
Cette piètre comédie exprime le principe, préjudiciable au bon fonctionnement de l’organisation scolaire, d’une improvisation politique permanente érigée en mode d’action. Plus encore, elle reflète le mépris profond des personnels et de l’institution. Le service public d’éducation ne sert visiblement que de punching ball dans une communication destinée à drainer les voix du RN et nous avons tous compris quelles sont les priorités de ce ministère dans les 700 millions d’euros qu’il entend rendre à Bercy.
La position du snU.pden-FSU est claire : nous ne nous contenterons pas pour notre part de déplorer que la reprise de ces heures n’aient pas été demandée poliment aux chefs d’établissement. Face à ce mépris d’Etat et à cette dérive des fanfaronnades autoritaristes qui masquent difficilement un projet qui appauvrit l’école publique, nous invitons à rendre la pareille à un exécutif qui ne respecte plus les règles du jeu.
Le ministère était prêt à reprendre les heures attribuées dans le cadre réglementaire du fonctionnement des EPLE au prétexte de contraintes liées à des choix économiques et idéologiques contestables. De la même manière, au nom des moyens qui nous sont laissés, nous appelons les chefs d’établissement à reprendre les heures qu’il était prévu de consacrer au « choc des savoirs » dans leurs préparations de rentrée.