Les forces de l’ordre, seule réponse aux interrogations de la jeunesse ?

 

Prenant le prétexte qu’A.P.B. était responsable des difficultés d’accueil de lycéens dans certaines filières universitaires, comme S.T.A.P.S. par exemple, le gouvernement a décidé de la remplacer par « Parcoursup ». Ce nouveau mode d’affectation a été rejeté par les étudiants, les lycéens et une partie des personnels de l’Université car instaurant une forme de sélection déguisée. Il est à l’origine d’occupation de plusieurs universités et de quelques manifestations de lycéens et d’étudiants.

Plusieurs voix se sont élevées contre ces actions, certaines au prétexte que « les étudiants n’ont pas le droit de grève », d’autres considérant que seule une minorité était opposée au nouveau système d’affectation en université. Les étudiants ayant peu de moyen d’action à leur disposition, organisent des assemblées générales qui décident des modalités d’expression à mettre en œuvre. Celles-ci peuvent être : aller expliquer les raisons de leur refus de Parcoursup aux autres étudiants,  manifester sur la voie publique, occuper les locaux de leur lieu d’études…

Ces actions ont amené des présidents d’université à faire appel aux forces de l’ordre pour expulser les occupants des bâtiments. Forces de l’ordre qui, à plusieurs reprises, ont agi avec violence sans que leur méthode soit dénoncée par le Ministre de l’Intérieur. Ce n’est pas en envoyant les forces de l’ordre que l’on répond au désarroi d’une jeunesse qui :

  • sait que sans études supérieures l’accès à un emploi lui sera difficile

  • n’est pas entendue par les responsables politiques qui considèrent savoir ce qui est bon pour elle.

Le snU.pden FSU rappelle qu’il demande au pouvoir politique de prendre ses responsabilités en matière d’accueil des lycéens à l’Université. Responsabilités qui passent notamment par la création de places en nombre suffisant pour faire face à l’afflux démographique connu des responsables de l’Éducation Nationale. Il demande aussi que les moyens humains à la hauteur des besoins soient affectés dans les Universités.

Le snU.pden FSU considère que répondre aux interrogations de la jeunesse par l’envoi de forces de l’ordre ne peut pas apaiser les choses et n’est sûrement pas la bonne réponse aux attentes de la jeunesse de notre pays.

Paris, le 24 mai 2018

Le bureau national