Fin de l’abondance, fin de l’insouciance, fin des évidences :

Vraiment à l’Éducation Nationale ???

Pourtant l’Éducation Nationale ne connaît aucun de ces termes

De nouvelles annonces présidentielles et ministérielles ponctuent cette rentrée qui se place dans un contexte très tendu. Rappelons simplement les 440 emplois supprimés pour 8000 élèves de plus. La mise en œuvre de l’option mathématiques en lycée, annoncée dans des délais tellement contraints qu’ils ont à peine donner le temps de l’information des élèves et des familles, le nombre conséquent de postes non pourvus, autant d’éléments qui font de cette rentrée une rentrée bien difficile.

Nous pourrions y ajouter la double tutelle des adjoints gestionnaires qui va entraîner des conséquences non négligeables, avec parfois des tensions importantes au sein des équipes de direction.

 Les annonces des évolutions pour le collège, le LGT et l’enseignement professionnel font preuve d’une déconnexion avec le réel de nos établissements est désolante. La phrase du Président : «… il y a déjà des projets d’établissement. Ça fait 5 ans que je suis Président de la République et je n’étais pas au courant de ça » montre cette méconnaissance.

L’éducation à l’orientation et les exemples donnés existent dans la plupart des établissements (découverte des métiers, stages, visite d’entreprises, …). Par contre, quelle évaluation de la création des Agences Régionales de l’Orientation et des Métiers, de suppressions de nombre de CIO, du manque de postes de psychologues, de conseillers d’orientation, … ?

L’annonce catastrophique du doublement du nombre de journées de stage pour l’enseignement professionnel dès l’année 2023, montre sans ambiguïté, au-delà des mots prononcés, la conception de cet enseignement et sa réduction à des finalités d’acquisition de techniques professionnelles au détriment des acquisitions générales qui visent à former des citoyens émancipés.

Nous avons besoin de travailler dans la continuité, nous avons besoin d’effectifs dans les classes qui permettent de travailler efficacement avec les élèves, quels que soient leurs besoins, nous avons besoin de personnels sous statut, stabilisés dans leurs emplois.


Le gouvernement devrait tirer les conséquences de son évaluation positive des classes à effectifs dédoublés ou fixés à 24 élèves au plus. Nombre de collèges verront cette rentrée avec des classes parfois à plus de trente élèves et trente-cinq en lycée. C’est inacceptable. La réussite de tous les élèves, notamment les élèves qui relèvent du champ du handicap, ne peut être obtenue dans ces conditions.

La volonté de renforcer l’autonomie des EPLE, sur le modèle récent de l’expérimentation marseillaise ici aussi sans réelle évaluation, ne peut nous satisfaire. Il est déjà indiqué que tous les projets ne pourront être satisfaits. De fait, cela renforce la mise en concurrence des EPLE. L’accroissement des postes à profil,  avec toutes les conséquences pour les affectations des personnels et le rôle des personnels de direction dans leur recrutement, constitue autant de ruptures des bases de la Fonction Publique de carrière.

Enfin, la montée en puissance des nouvelles modalités d’évaluation, avec les conséquences en termes de rémunération de la part résultat de l’IFRR, se poursuit. Nous rappelons que nous nous opposons toujours à l’évaluation des chefs d’établissement adjoints par les chefs d’établissement et renvoyons chaque collègue au protocole que nous avons proposé pour lutter contre ce dispositif.

Nous ne pouvons pas nous satisfaire ni des conditions de cette rentrée, ni des orientations données par le Président de la République ou du Ministre de l’Education Nationale.

Face à ce constat, nous appellerons les personnels de direction à se joindre activement aux actions revendicatives engagées dès le mois de septembre.

Les élections professionnelles de décembre constitueront également un moment important pour définir le type de syndicalisme que veulent les personnels, dont les personnels de direction.

Avec le snU.pden-FSU les personnels de direction peuvent affirmer sans ambiguïté les valeurs et pratiques auxquels ils sont attachés.

Nous n’avons pas de double discours.

Rejoignez-nous !  En décembre Votez snU.pden-FSU