Alors que nous exigions un plan ambitieux pour l’Education Nationale, l’abandon des mesures du « Choc des savoirs », une véritable relance de la démocratisation scolaire, une formation professionnelle émancipatrice et pour les personnels le retrait des mesures néfastes de la réforme des retraites, une revalorisation des rémunérations par des mesures indiciaires et de véritables améliorations de nos conditions de travail, le Président Macron nomme un gouvernement dans lequel figurent nombre de ministres des plus réactionnaires. Cette configuration laisse peu de place à l’optimisme pour la mise en œuvre d’une politique porteuse de nos orientations pour les services publics, ses usagers et ses personnels.
Anne Genetet, cinquième ministre de l’Education Nationale en deux ans, accompagnée d’Alexandre Portier, ministre délégué à la « Réussite scolaire et à l’Enseignement professionnel » donneront le ton. Si Anne Genetet ne s’est pas particulièrement exprimée sur le domaine éducatif dans ses précédentes fonctions, ce qui en soit est déjà un signe, le fort soutien porté par M. Attal peut laisser augurer que Madame Genetet aura pour objectif de poursuivre la mise en œuvre des mesures engagées par M. Attal, contestées par la quasi-totalité des organisations syndicales.
Alexandre Portier, lui, est connu pour ses positions favorables au privé, dans un contexte où le financement et le traitement privilégié des établissements privés sous contrat a été mis sur la sellette. Son autre fait d’arme a été constitué par ses déclarations sur « l ’Ecole publique dégradée ». Quelle signification à l’intitulé de la délégation ministérielle « Réussite scolaire » ? Est-ce à dire que ce n’est pas la préoccupation première de la Ministre de tutelle ? Et quant à la seconde dénomination « Enseignement professionnel » est-ce pour poursuivre la déconnexion des formations générales et technologiques des formations professionnelles ?
Le moins qu’on puisse dire est que ce casting est peu encourageant.
Nous poursuivrons dans ce contexte difficile notre action pour que l’Education Nationale redéfinisse des objectifs et donne les moyens nécessaires pour relancer la démocratisation du système éducatif et redonner une forte valence émancipatrice aux enseignements.
Pour les personnels, l’abandon des mesures néfastes de la réforme des retraites, le renforcement des Services Publics et la revalorisation de nos rémunérations basée sur des mesures indiciaires constitueront nos principales revendications.
Pour les imposer, le rapport de force est à créer. Le 1er octobre en constitue une première étape.
Mobilisons-nous pour que l’Education Nationale retrouve des orientations conformes à nos principes et valeurs. Mobilisons-nous pour que nous retrouvions plaisir et valorisation dans nos métiers de l’Education.
Pour cela, rejoignez un syndicat qui porte une parole claire, sans ambiguïté, un syndicat qui, au sein de la fédération majoritaire de l’Education Nationale, puisse porter et concrétiser nos objectifs pour une école de la réussite de tous les élèves et la reconnaissance de l’engagement et de la professionnalité de tous les personnels. Le snU.pden-FSU est ce syndicat.