Kanaky – Nouvelle Calédonie : parole reniée ?

Alors qu’une vague de violences vient d’embraser la Kanaky-Nouvelle Calédonie, la réponse du président de la République a été l’envoi sur place de forces de maintien de l’ordre. Ces violences sont liées à son refus d’entendre les revendications portées pacifiquement depuis 8 mois ; le désarroi et la souffrance qui s’expriment doivent être entendus.


Le gouvernement a choisi un passage en force pour imposer un changement du corps électoral. Celui-ci remet en cause la représentativité du peuple kanak dans les institutions calédoniennes. Cette décision arbitraire tourne le dos aux engagements pris par la France dans le cadre des « accords de Nouméa et de Matignon », accords qui avaient pu aboutir car les parties en présence respectaient la parole donnée.
En voulant donner le pays au seul camp des loyalistes, le gouvernement a rompu la confiance du peuple kanak dans la poursuite du processus de décolonisation sur une base consensuelle et dans la perspective d’un destin commun à l’ensemble des populations vivant sur ce territoire, tout en préservant le droit à l’autodétermination du peuple Kanak.
Pour l’ONU, la Kanaky est un pays inscrit sur la liste des territoires non autonomes.

Pour le snU.pden FSU, la seule réponse à cette situation est le retrait du texte de révision constitutionnelle ainsi que la reprise du dialogue entre toutes les parties. Il est urgent que les personnels et les élèves puissent retrouver le calme et la sérénité nécessaires au déroulement de cette fin de l’année scolaire.