Les vacances au bout du tunnel ?

Igor Garncarzyk, secrétaire général du snU.pden-FSU

Au cours de cette année scolaire marquée par la crise de la Covid 19 et ce dès la rentrée de septembre, les personnels de direction ont été confrontés à la valse des protocoles sanitaires, protocoles dont les grandes lignes étaient découvertes par leur diffusion dans les médias…
Les personnels devaient tout chambouler pour répondre aux nouvelles consignes qui dans certains cas ne duraient pas plus qu’une rose au soleil. A eux de mettre en place des demi-jauges, au fait qu’entendait le ministre par « demi-jauges » ? Tout et son contraire, demi-classe, demi-effectif…Situation que devaient, également, prendre en charge les personnels enseignants, eux aussi dans le brouillard : comment assurer un enseignement en présentiel et à distance dans le même temps ? Comment faire avec les élèves sans accès aux outils internet ? Comment assurer l’égalité de formation pour tous ?

C’était sans compter sur l’ingéniosité de notre ministre. Il fallait, coûte que coûte, tenir tous les bouts du problème : continuer les programmes, modifier les épreuves d’examen, notamment celles du baccalauréat, maintenir le « grand oral » impossible à préparer sereinement mais qui devait se tenir quoi qu’il en soit, créer une épreuve de rattrapage de BTS inédite, ouverte à tous les étudiants et qui pouvait, sur une moyenne de deux notes « effacer » toutes les évaluations réalisées sur les deux ans du parcours.

Au final, une grande largesse sur les épreuves de rattrapage ont permis à une quasi-totalité des élèves à obtenir leur examen : tout ça pour ça ?    

Cette grande pagaille organisée a eu pour résultat, l’annonce de la mise en place du contrôle continu (en réalité les moyennes de l’année, ce qui n’est pas du « contrôle continu ») pour le baccalauréat l’an prochain. Décision prise sans concertation, encore et toujours, si ce n’est avec quelques-uns dont uniquement ceux de nos collègues qui y étaient favorables. Ils oublient que ce choix est la porte ouverte à l’examen pour la poursuite d’études supérieures, c’était le chaînon manquant à la réforme de l’entrée au supérieur.

À cette situation sanitaire s’est ajoutée une modification de l’évaluation, notamment celle des personnels de direction adjoints. Ce projet accepté par certains de nos collègues (toujours les mêmes) en échange de quelques euros est un mauvais coup porté à notre profession.

Ce n’est pas notre conception du syndicalisme au snU.pden-FSU

Sous couvert d’un ajustement aux usages communs d’une évaluation annuelle dans la fonction publique, c’est une véritable « révolution » qui se prépare.

Le snU.pden-FSU a dénoncé clairement les difficultés du métier dans le contexte sanitaire, il est intervenu tant dans les groupes de travail qu’en instances officielles pour défendre la profession dans son ensemble. Il fera tout pour que le CREP ne soit pas l’outil de plus de partialité pour les adjoints, voire celui de la soumission de ces collègues à la hiérarchie locale.

Le snU.pden FSU sera à vos côtés dès la rentrée pour défendre une autre conception du métier de personnel de direction au service d’une société permettant à tous de s’épanouir.

Le snU.pden vous souhaite de profiter de ces trop courtes vacances qui se profilent à l’horizon, en espérant que la prochaine rentrée se déroule sous de meilleurs auspices, ce qui, hélas, n’est pas gagné…

Le Bureau National du snU.pden-FSU

Bobigny, le 20 juillet 2021