La forme change, le fond reste identique
La conférence de presse du jeudi 25 avril confirme pleinement le choix d’orientation politique et les transformations en cours du Président Macron.
La Réforme de la Fonction Publique se traduira par :
- des suppressions d’emplois
- l’externalisation de missions de services publics ;
- le gel du point d’indice,
La mise en œuvre d’une nouvelle réforme des retraites sera synonyme d’une paupérisation programmée pour tous, salariés du public et du privé.
Bien que le Président de la République ait prétendu avoir entendu la colère sociale, il n’en est rien : pas d’annonce du retour de l’ISF, pas d’annonce d’une politique salariale d’envergure, pas d’annonce concrète pour la transition écologique malgré l’actualité du sujet..
Le Président a peut-être cru donner le sentiment de lâcher du lest sur des mesures symboliques comme le renoncement au dogme de la suppression des 120 000 emplois de fonctionnaires ou bien la fin des fermetures d’écoles et des hôpitaux jusqu’en 2022. Cette dernière annonce est un leurre car rien ne s’opposera à celles de classes ou de services hospitaliers, prélude à des fermetures totales d’établissements dont la responsabilité incombera aux maires ! Ces « reculs » s’accompagnent d’une baisse des impôts pour certains contribuables et de celle des dépenses publiques. Quel crédit leur accorder tant ils sont antinomiques avec les choix présidentiels ?
Présentée initialement comme une réponse aux mouvements sociaux, cette conférence de presse visait d’abord et avant tout à rassurer le cœur de cible de l’électorat du Président de la République. Aucune réponse aux inquiétudes réelles et fondées des fonctionnaires.
Dans ce contexte, nous appelons tous les personnels de direction à participer aux manifestations unitaires du 1er mai et à se mobiliser le 9 mai.
Paris, le 30 avril 2019
Igor Garncarzyk, secrétaire général du snU.pden-FSU