La commission paritaire consacrée à l’examen des tableaux d’avancement à la hors classe et à l’échelon spécial des personnels de direction a eu lieu mardi 16 octobre prochain.
Les documents de travail reçus par nos commissaires paritaires nous laissent, comme d’habitude, dans l’incompréhension la plus totale.
Certains seront surpris, beaucoup seront déçus.
Pour le passage à la hors classe, sur 119 promouvables, il n’y aura que 10 élus, soit 8,4% de promotions gracieusement accordées en remerciement de notre travail difficile, exigeant et chronophage. MERCI !
De plus, l’analyse fine des dossiers montre, comme d’habitude, de nombreuses injustices.
Illustration :
- Un collègue promu est moins ancien dans le corps, moins âgé que 3 autres collègues qui ont la même évaluation.
- Une collègue promue, avec une très bonne évaluation certes, est beaucoup plus jeune dans le corps comme en âge que bien d’autres.
- Une collègue qui part en retraite est promue. C’est très bien et c’est sûrement une visée à soutenir. Mais pourquoi alors un autre collègue également futur retraité, qui a la même évaluation et qui est plus ancien dans le corps, n’est pas promu ?
- Nous avons même la situation d’un collègue qui dépasse, sur tous les « critères », trois promus et… qui n’a rien.
Pour l’échelon spécial, 30 promouvables et 10 élus, soit 33%.
- 3 collègues dépassent en termes d’évaluation et d’ancienneté 3 autres collègues qui, eux, sont promus.
- 4 autres situations semblent équivalentes à des situations de collègues promus : qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?
Bref, on a beau le tourner dans tous les sens, comme d’habitude, sans critère et sans hiérarchie de ces critères, ce tableau des promus n’a pas de sens. Et à quoi peuvent servir nos commissaires paritaires s’ils ne peuvent mettre en avant la primauté de certaines situations puisqu’ils ne peuvent se baser sur aucun argument légitime et reconnu ?
On ne peut pas se dire « c’est comme ça, c’est le fait du prince ». Pourquoi notre profession échapperait-elle à la transparence et à l’équité ? Et pourquoi est-ce possible pour d’autres cadres de la fonction publique ?
Cessons de nous résigner et unissons-nous pour, enfin, et collectivement, exiger des barèmes objectifs, quantifiés et adaptés, pour les promotions comme pour les mutations.
C’est possible. Mais seulement si nous nous en donnons les moyens.
Le bureau académique de Caen,
Le 15 octobre 2018