Surdité du gouvernement et mépris de l’encadrement : non au choc des savoirs

Une visio (encore une) pour rien

La visio, jeudi 14 mars 2024, du Premier ministre et de la Ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports ne peut que choquer les cadres que sont les personnels de direction.

Face à l’opposition aux mesures du « Choc des savoirs » et à la colère de la très grande majorité des personnels de direction, le gouvernement fait preuve d’une surdité exaspérante et délétère, d’un mépris de la professionnalité des cadres de l’Éducation que nous sommes.

Que le Premier ministre se permette de dire face à ses cadres que, groupes de besoins ou groupes de niveaux, peu importe le terme, l’essentiel est qu’il y ait des groupes, est inadmissible. Non, Monsieur le Premier ministre, les mots ont un sens et des conséquences. Le tri social ne peut être confondu avec une forme de pratique pédagogique.

Pas un mot sur le choc de l’annulation de 700 millions d’euros de crédit au ministère de l’Éducation Nationale et de ses conséquences.

Pas une inflexion pour prendre en compte ce qu’expriment les organisations syndicales, pour s’opposer à l’abandon du tous capable et de la réussite de chaque élève.

La seule ouverture proposée par Madame la Ministre, sous tutelle, de l’Éducation Nationale est nécessitée par l’infaisabilité du projet de réforme tel qu’annoncé, en l’absence des moyens et des personnels indispensables.

Une seule information : les textes réglementaires ne seront pas publiés ce jeudi 14 mars comme envisagé mais lundi 16 mars. 14 000 personnels de direction mobilisés pendant une heure quinze pour cela ! Quelle gabegie, quelle désolation pour notre institution.

Non à cette réforme délétère, socialement et scolairement injuste

Nous continuons à refuser cette réforme néfaste, socialement et scolairement injuste. Nous continuons à réclamer de la confiance pour les cadres de l’Éducation Nationale pour concevoir et mettre en œuvre les dispositifs nécessaires pour atteindre les objectifs définis par la Nation. Nous refusons d’être de simples exécutants d’une réforme ségrégationniste.

Nous utiliserons tous les éléments réglementaires, et ils ne manqueront pas d’être nombreux, pour permettre, dans chaque établissement, d’éviter la mise en œuvre d’organisations qui iront à l’encontre de la réussite de tous les élèves, qui renforceront le tri social.

Le snU.pden-FSU vous fera part de ses analyses et vous invitera à les partager et les enrichir.

Bobigny, vendredi 15 mars 2024

Bureau national