RCD : boycott des remontées automatiques hebdomadaires de données des établissements

Il est inadmissible qu’un traitement automatisé de données, y compris anonymes, remontent au ministère via un logiciel privé. Il est inadmissible que dans certaines académies, des pressions soient exercées sur les personnels de direction pour obtenir ces données. Nous appelons l’ensemble des personnels de direction à ne pas activer cette fonction.

L’action politique, comme toute action pour être efficace, nécessite une évaluation et des indicateurs pour être régulée. C’est bien l’objet de la présentation en conseil d’administration deux fois par an du bilan des remplacements de courte durée.

Quel est le but de la remontée hebdomadaire ? Mettre la pression sur les personnels de direction ? Reporter une nouvelle fois la responsabilité de l’échec d’une politique sur les acteurs locaux ? Renvoyer une image dévoyée via une communication ministérielle de défiance vis à vis des personnels de l’Éducation Nationale et ainsi opposer usagers et personnels ?

Cette procédure ne peut qu’être délétère. Elle ne répond ni au rythme de nos établissements, ni au rythme du système éducatif dans son ensemble.

Monsieur le Ministre se targue de vouloir renforcer le dialogue social et pourtant nombre de mesures concrètes placent en porte à faux cette affirmation qui ne se juge pas sur les paroles mais dans les actes. La défiance, le contrôle abusif ne peuvent être érigés en ligne directrice de notre administration.

Qui plus est, cette remontée devrait s’effectuer par un logiciel privé, payé sur fonds propres de l’établissement, logiciel qui établit un lien direct avec les systèmes d’information du ministère. Cela augure de perspectives bien peu réjouissantes si cette démarche devait se développer.

Pour l’ensemble de ces raisons nous appelons l’ensemble des personnels de direction à refuser la remontée hebdomadaire des données de RCD. Le snU.pden-FSU soutiendra et accompagnera si besoin tous les collègues sur lesquels s’exerceraient des pressions inacceptables.

Hugues Poirier

Secrétaire général adjoint