Le Journal Officiel du 20 novembre 2025 a publié les taux de promotion à la hors-classe pour les personnels d’encadrement :
Corps des IA-IPR : 30 %
Corps des IEN : 30 %
Corps des PERDIR : 16 %
Euh … il n’y aurait pas un oubli, une erreur ? On est loin de ce que nous avait « vendu » le SNPDEN !
Nous avions déjà eu les ministres qui ne nous mentionnent même pas dans leurs messages envoyés à la communauté éducative, puis la mise en place du Pacte pour les professeurs (un seul pacte de 1250 euros est supérieur de 30 % au CIA que touchent 50 % des PERDIR), et maintenant un taux de promotion à la hors-classe au ras des pâquerettes … Les PERDIR sont donc le seul corps de l’Education nationale parmi les cadres A à ne pas avoir la garantie de partir en retraite à la hors-classe, alors qu’il s’agit d’une seconde carrière et d’une volonté pour la plupart d’entre nous de mieux servir, d’être plus utile au public qui nous est confié.
Dès lors, comment s’étonner de l’effondrement du nombre d’inscrits au concours ? Comment s’étonner de ne plus trouver de faisant-fonction ? Car oui, la plupart du temps, un faisant-fonction perd de l’argent en prenant un poste. Ce qu’il ne sait pas toujours, c’est qu’il peut en perdre, et même beaucoup, en obtenant le concours, soit tout de suite, soit sur le long terme.
Agrégés ou plus de 50 ans, abstenez-vous de passer un concours qui, loin d’être une promotion, vous laissera un goût amer lorsque vous calculerez votre manque-à-gagner, quel que soit votre mérite, quel que soit votre investissement.
Jusqu’à présent, pour tenir la boutique, le ministère a compté sur notre conscience professionnelle, sur nos valeurs, et, il ne faut pas le cacher, sur la concurrence à la promotion et à la mutation.
Mais là, ce n’est plus possible, ce n’est plus acceptable d’être ainsi méprisés et de nous contraindre à renoncer à un métier en raison de la maltraitance qui nous est réservée (en dehors de la question salariale, il est indéniable que nos conditions de travail se sont dégradées elles aussi de façon exponentielle ces dernières années).
Alors, que faire ? Au-delà de la recherche de solutions individuelles (détachement, concours, etc.), il faut un sursaut collectif.
Qu’attendons-nous ? Qu’attendez-vous ?
