Le mouvement social qui se poursuit est légitime : le snU.pden-FSU appelle les personnels de direction à y participer massivement.
La motion de censure a été rejetée lundi par l’Assemblée nationale à 9 voix près, c’est le résultat de la mobilisation de millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraité-es depuis plus de deux mois. Et il ne signifie pas que le Président et la majorité aient gagné, rien n’est joué. D’abord parce que la loi doit passer le conseil constitutionnel puis être promulguée, la FSU mettra en œuvre, dans le cadre de l’intersyndicale, tous moyens juridiques pour y faire obstacle. Nous appelons solennellement le Président à ne pas continuer à bloquer le pays par son entête- ment et donc à ne pas promulguer la loi.
Depuis plus de deux mois, la contestation contre la réforme des retraites s’amplifie, la FSU appelle à continuer cette lutte par la participation la plus massive possible aux actions décidées notamment aux rassemblements intersyndicaux et à la journée de grève et de manifestations jeudi 23 mars. Le mouvement social est plus légitime que jamais à contester une loi passée en force, sans majorité à l’Assemblée nationale malgré la très vive opposition portée par la population.
Les personnels de direction, au-delà de la réforme des retraites, ne peuvent se satisfaire de la politique éducative menée par le gouvernement. Le mécontentement de la profession est fort. La préparation de rentrée 2023 qui se poursuit dans des conditions désastreuses, avec par exemple, au-delà de l’ineptie des mesures de rentrée annoncée dans les collèges, les annonces actuelles dans plusieurs académies de la suppression de postes de personnels de direction adjoints, doivent nous conduire à renforcer notre mobilisation.
Le projet concernant le SNU qui privera les élèves d’une partie de leur enseignement ne peut être une réponse à la mixité sociale vantée par le ministre et le président de la République.
La responsabilité très largement démontrée dans les différentes actions de protestation, et la force du mouvement social doivent être prises en compte par le gouvernement. Le mépris affiché pour le dialogue social ne peut se poursuivre. Notre démocratie l’exige !
A la brutalité du pouvoir vertical, opposons notre calme et notre détermination.
Bureau national
Paris, le 22 mars 2023