Alors que notre ministère place comme objectif prioritaire l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, force est de constater que les évolutions actuelles au sein de notre ministère vont à contrario de cet objectif.
La réforme des retraites actuellement à l’étude renforcera les inégalités entre les femmes et les hommes. Aujourd’hui, les pensions des femmes sont toujours inférieures de 40% à celles des hommes, les femmes sont 40% à partir avec des pensions incomplètes et deux fois plus nombreuses que les hommes à travailler jusqu’à 67 ans…
Or, le gouvernement ne propose rien sur l’annulation de la décote, rien sur la prise en compte des critères de pénibilité́ des métiers féminises, rien sur la bonification des trimestres pour enfants…. L’étude d’impact révèle que la mesure phare de cette réforme, le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, sera toujours plus défavorable aux femmes. Les discriminations et les inégalités professionnelles subies par les femmes tout au long de leur vie active ne sont pas seulement reproduites à la retraite, mais amplifiées.
L’absence de politique salariale ambitieuse aura des conséquences concrètes et encore plus injustes sur l’indépendance économique des femmes. Alors que les parts variables de rémunération (heures supplémentaires, indemnités, primes…) sont identifiées comme fortement défavorables aux femmes, les employeurs publics utilisent ce modèle comme seul levier pour revaloriser le pouvoir d’achat.
Ce schéma est tout particulièrement vérifié dans le corps des personnels de direction Au sein duquel la part relative des femmes est de plus en plus faible pour les postes les plus rémunérateurs.
Le 8 mars sera aussi l’occasion de nous mobiliser pour forcer le gouvernement à inscrire l’IVG dans la constitution afin de sécuriser ce droit conquis de hautes luttes. Nous y revendiquerons également un plan de financement ambitieux pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, qui restent à un niveau alarmant dans notre société́ et sur nos lieux de travail.
Le 8 mars est aussi une journée de solidarité́ internationale avec toutes les femmes. Les conflits armés étant toujours plus dévastateurs pour les filles et les femmes, la FSU soutient les peuples qui se soulèvent pour des sociétés de paix et de désarmement.
Le snU.pden-FSU appelle les personnels de direction à participer aux actions organisées le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, contre la réforme des retraites, pour une égalité́ salariale, contre les violences sexistes et sexuelles et en solidarité́ internationale avec toutes les femmes qui se soulèvent pour leurs droits et leur liberté.