Le premier tour des élections présidentielles se tient dans quelques jours. Ces élections se tiennent dans un contexte dramatique de guerre, de violation du droit international, en Ukraine et en d’autres endroits du monde.
Le contexte national n’est pas plus réjouissant, marqué par le bilan d’un quinquennat qui a aggravé la situation des plus précaires, et qui a également
- accru les inégalités,
- affaibli les Fonctions Publiques, dont l’hospitalière y compris lors la période de l’épidémie Covid pendant laquelle des lits ont encore été fermés. Sous couvert d’appliquer le dictat idéologique de faire baisser le nombre de fonctionnaires pour réduire les déficits et du fait de son démembrement, c’est le principe même d’une fonction publique basée sur le fonctionnariat qui est menacé : l’actuelle mandature en a déjà sapé les bases.
Le paritarisme a été mis à mal, l’Éducation Nationale attaquée dans ses fondements :
- sélection à l’entrée de l’Université,
- baccalauréat,
- enseignement professionnel,
- réformes du lycée et du premier degré,
- perte de postes,
- absence de réelle revalorisation de la plupart des métiers.
Il est nécessaire que les citoyens prennent part au suffrage. Chacune et chacun est libre de son choix dans le cadre démocratique. Les difficultés que nous connaissons au quotidien, tant dans notre vie personnelle que professionnelle, découlent des choix politiques opérés.
Nous rappellerons ici les orientations portées par le snU.pden-FSU qui nécessitent des actes politiques du prochain gouvernement pour leur mise en œuvre.
- Pour une société plus égalitaire et solidaire. De ce fait, le snU.pden-FSU appelle à ce qu’aucune voix ne se porte pour les candidats de l’extrême droite.
- Pour le renforcement des Fonctions publiques et des Services publics. Cela doit se traduire par le retour à des formes de gestion qui abandonnent la réduction des coûts comme principale boussole guidant les choix politiques et idéologiques opérés. Cela nécessitera le recrutement d’agents, la revalorisation des salaires, le déblocage du point d’indice, après le rattrapage indispensable a minima l’indexation du point d’indice sur le taux d’inflation… L’amélioration des conditions de travail des personnels de direction exige ce choix sans lequel rien ne sera possible.
- Pour une Fonction publique de carrière. Nous nous opposons donc à tous les processus d’extension de la contractualisation, à l’individualisation des carrières.
- Pour le retour à la retraite à 60 ans.
Pour l’Éducation Nationale plus particulièrement, nous portons un projet de réussite de toutes et tous et l’accès à une culture commune riche et ambitieuse qui fasse commun et société. Pour cela il est nécessaire :
- De refuser les dispositifs « adéquationnistes » mettant en œuvre pour y parvenir un système de tri des élèves.
- De maintenir l’enseignement professionnel en formation initiale en lycée, au sein de l’Éducation Nationale.
- De redonner confiance et considération en lieu et place au mépris affiché depuis cinq ans à l’ensemble des personnels, de leur faire confiance, tant en leur professionnalité, qu’en leur sens du service public. Le système de gestion des carrières doit permettre la concrétisation de cet engagement.
- De repenser les rapports entre le scolaire, le périscolaire et l’extra-scolaire et mettre en œuvre l’augmentation du temps scolaire pour lutter efficacement contre les inégalités.
- De créer les postes nécessaires (et de les rendre attractifs) pour renforcer les deux niveaux d’enseignement, premier et second degré, sans mise en concurrence des uns contre les autres, sans dépouiller les EPLE hors éducation prioritaire pour doter les EPLE ou écoles qui en relèvent.
- De maintenir un cadre national et des modalités d’épreuves qui permettent aux diplômes d’avoir la même valeur, quel que soit l’établissement dont est originaire l’élève.
- De s’opposer à tous les dispositifs qui entraînent mise en concurrence des EPLE des personnels et des élèves, entre eux.
Ces quelques orientations ici rappelées s’intègrent dans un projet de société globale intégrant notamment la prise en compte urgente de la nécessité d’une transition écologique, d’une répartition des richesses et une fiscalité plus juste, de la résorption de la pauvreté.
Le snU.pden-FSU appelle à voter le 10 avril pour un programme qui se rapproche de nos préoccupations.
Le 6 avril 2022, le bureau national du snU.pden-FSU