Opérations de gestion engagées !

Comme un rituel les opérations de gestion pour les promotions et la mobilité sont engagées. Les conséquences de ces opérations pour chacun d’entre nous sont importantes tant pour notre vie personnelle que pour la reconnaissance institutionnelle qu’elles représentent.

L’abandon de la consultation des CAP pour ces opérations pourrait entraîner un affaiblissement du sens et de la prégnance du collectif, de l’application de règles communes et transparentes pour a contrario renforcer le sentiment d’individualisme et de soumission à la décision de nos autorités.

La transformation des procédures d’évaluation qui entraîne de fait l’évaluation des chefs d’établissement adjoints par les chefs d’établissement et les incertitudes quant aux conséquences de cette évaluation sur les décisions de gestion prises par nos autorités pourraient profondément transformer nos rapports au sein des équipes de direction et plus globalement à la hiérarchie, la loyauté pouvant devenir servitude.

On nous impose maintenant des textes, décrets, circulaires comme cadre contraint et immuable, mais nous sommes opposés avec force à ces choix politiques régressifs qui ont été définis et mis en œuvre, souvent avec l’accompagnement et l’accord tacite d’organisations représentatives des personnels de direction et continuerons à le faire. Cela a été particulièrement le cas pour la refonte de notre évaluation qui a été de fait acceptée par plusieurs organisations syndicales, malgré des discours de façade, pour obtenir la revalorisation indemnitaire de la part résultats de l’IFRR, et ce en accroissant les écarts de traitement chef/chef adjoint.

Ceci n’a pas été notre cas.

Notre action dans le cadre des opérations de gestion est organisée sur deux plans :

  • Accompagner les collègues en prenant en compte les nouvelles règles imposées ;
  • Poursuivre tout ce qui peut être entrepris pour revenir à un système plus juste, revalorisant le paritarisme et nous permettant de retrouver autorité fonctionnelle et non hiérarchique en chef et chef adjoint.

Le ministère devrait s’interroger des raisons pour lesquelles la mobilité devient aussi prégnante dans la fonction de Personnels de Direction. L’évolution des carrières en est la plus noble, mais selon nous la dureté et l’âpreté de l’exercice de responsabilité attestent d’une dégradation de l’École Publique. Cette école, entre renoncements et récession, dont communication par FAQ peut être le symbole, nous oriente tout droit vers un système libéral et non pas vers ce « grand Service Public d’Éducation » que nous appelons de nos vœux.

Pour vous accompagner vers la meilleure prise de décision, vous trouverez sur notre site les informations pour vous guider, pour échanger avec nos responsables du secteur Carrière, à chaque étape du processus. Vous trouverez auprès du snU.pden-FSU tout le soutien et le conseil nécessaire pour faire valoir vos droits, pour faire valoir les droits des personnels de direction.

Vous trouverez également dans ce nouveau numéro d’Edu.net

  • Le compte-rendu du groupe de travail sur l’évaluation
  • Les liens vers notre article sur la mobilité

Igor GARNCARZYK

Secrétaire général du snU.pden-FSU