Chouette, un nouveau ministre
Grande nouvelle : on a un nouveau ministre ! On ne va pas se permettre de critiquer l’ancien. Ça ne se fait pas, c’est pas très correct, on va dire. Mais ouf… Un nouveau ministre, quand même, hé bien, ça fait du bien. C’est vrai que ministre de l’Education Nationale, c’est à la fois un poste envié et difficile. On en connaît quand même qui se sont pas mal débrouillés, qui ont travaillé en concertation avec les organisations syndicales.
D’après nos renseignements, c’est quelqu’un qui connaît bien la maison. Il est fonctionnaire. Et dans la période qui court, quelqu’un qui est attaché à la Fonction Publique, c’est important. C’est important, d’autant qu’avec cette loi de la transformation de la Fonction Publique et le nouveau ministère qui lui est dédié, on pourrait quand même craindre que le nouveau gouvernement va pousser ses pions un peu plus loin encore. Ce serait moche : parce qu’après une telle crise sanitaire -qui n’est certainement pas terminée- qui a mis un paquet de gens sur la paille, l’école publique, laïque, gratuite et républicaine devrait encore un rôle majeur à jouer, non ? Entretenir la concurrence entre les établissements, organiser leur territorialisation et le démembrement des plus faibles, c’est pas très républicain, tu trouves pas ?
On peut espérer que notre nouveau ministre nous parle directement au lieu de s’exprimer dans les médias, ou bien, s’il s’exprime à la télé ou à la radio, qu’il dise franchement tout le respect pour la profession et qu’il s’indigne contre le profbashing de ces dernières semaines.
Bon… C’est pas comme si on était le 9 juillet, mais peut-être que s’il réunissait ses équipes pour qu’une circulaire de rentrée permette aux chefs d’établissement d’y voir clair dans cette rentrée de septembre prochain, ce serait pas mal non plus.
Paris, le 9 juillet 2020
Le bureau national