Le snU.pden-FSU apporte tout son soutien aux collègues personnels de direction et à l’ensemble des personnels qui vivent aujourd’hui des situations difficiles, stressantes et parfois violentes.
Nous subissons aujourd’hui les conséquences du climat social très dégradé, du sentiment d’injustice qui envahit une grande partie de la population, de l’absence de véritable dialogue social, du dénigrement par le Gouvernement et le Président de la République des organisations syndicales. La marche en avant précipitée sans négociation avec les représentants des personnels, des élèves et des parents pour la mise en place de réformes porteuses, et ressenties en tant que telles, de plus de sélection, de plus de mise en concurrence, de plus d’inégalités a créé dans ce contexte un climat explosif.
Nous récusons toute forme de violence accompagnant l’expression des revendications et appelons à l’apaisement.
La violence la plus visible, celle qui provoque également le plus d’émotion médiatique, est formée par la violence physique et celle qui atteint les personnes et dégrade les biens. Nous devons tout faire pour permettre son extinction. Lorsque le retour à une situation plus apaisée sera obtenu, nous devrons analyser les autres formes de violence qui ont été vécues par un grand nombre de citoyens.
Ce qui s’est passé à Mantes la Jolie, dont on ne voit que la partie vécue par le public comme la plus indigne, doit nous interroger sur les raisons qui ont amené à cela. Doit-on considérer normal que la seule alternative soit de laisser tout casser, dont certains symboles de notre République, par des individus qui n’ont rien à voir avec les vrais révoltés ou humilier des lycéens (s’ils sont lycéens) ? Comment le gouvernement a-t-il pu laisser la situation pourrir jusqu’à ce type d’alternative ?
L’appel de Monsieur le Ministre à la responsabilité de chacun doit également être un engagement du Gouvernement et du Président de la République. Des actes symboliques forts doivent être immédiatement décidés par nos gouvernants pour rendre possible la sortie de crise.
Pour le snU.pden-FSU, dans le champ de l’Éducation Nationale, l’ouverture de réelles de négociations sur la réforme du lycée et des modalités d’accès à l’enseignement supérieur en sont deux constituants indispensables.
Le Bureau national,
Le 7 décembre 2018