Double peine : privés de liberté et privés d’enseignement

Situation peu enviable des jeunes incarcérés

Le droit fondamental à l’éducation pour tous les enfants, sans discrimination, est consacré en droit international, en droit européen et français. Les dispositions générales du Code de l’éducation prévoient que le service public de l’éducation est « organisé en fonction des élèves et des étudiants », « reconnait que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser » et « veille à la scolarisation inclusive de tous les enfants, sans aucune distinction ».
Cette obligation concerne également les mineurs privés de liberté, pour lesquels elle revêt un caractère d’autant plus crucial que la majorité d’entre eux arrivent dans les lieux d’enfermement en grande difficulté scolaire, au milieu de vies chaotiques et bouleversées.

Dans le cadre de ses visites, le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté s’alarme de constater que, loin d’être sanctuarisé comme il le devrait, l’enseignement dispensé aux mineurs dans les lieux de privation de liberté est bien loin d’être à la hauteur de ces enjeux et s’apparente à une scolarisation par défaut, inférieure, tant en volume qu’en qualité, à la scolarisation en milieu libre.

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