Nous étions prévenus depuis Jean de La Fontaine : les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Et pourtant, le SNPDEN-UNSA a cru au mirage de la revalorisation des PERDIR, et, pire, a voulu nous y faire croire !
Au final, le RIFSEEP a juste consisté à un transfert de l’existant pour la quasi-totalité d’entre nous comme nous avons pu le constater sur nos fiches de paie depuis un an.
Le syndicat majoritaire a renchéri que nous allions voir ce que nous allions voir avec l’augmentation du taux de passage à la hors-classe, et … il y aura 50 promotions supplémentaires à l’échelle nationale : autrement dit rien ou presque rien.
Alors que le nombre de départs (démissions, détachements, …) souhaités, empêchés ou réalisés augmente de façon exponentielle, alors que le nombre de candidats au concours est en chute libre (-27 % entre 2017 et 2024), alors que le nombre de renoncements après réussite au concours et découverte des réalités du métier et du salaire explose, le corps des chefs d’établissement ne peut pas se satisfaire de mesurettes ne pouvant être obtenues que par une poignée d’élus en toute fin de carrière, sur des critères de choix complétement opaques.
Le snU.pden-FSU est un syndicat ambitieux pour les élèves, ambitieux pour les personnels.
Cette ambition passe par une amélioration des conditions de travail et une nouvelle grille indiciaire, suffisamment attractive pour qu’un candidat y gagne en passant le concours (ce qui n’est plus le cas avec la classe exceptionnelle, les IMP et les pactes), qu’il s’épanouisse pendant sa carrière, et puisse prendre sa retraite sans regretter son évolution professionnelle ».
Est-il normal qu’un agrégé ou un PE classe exceptionnelle qui a envie de devenir PERDIR y renonce en raison de la perte salariale qu’il va subir immédiatement ou à l’approche de la retraite ? Au snU.pden -FSU, nous disons non !
Est-il normal que des PERDIR partent à la retraite sans avoir obtenu la reconnaissance minimale de la hors-classe, au point que des enseignants dénoncent cette injustice par pétition (https://www.mesopinions.com/petition/social/hommage-a-m-gruffat-principal-college/269153) ? Au snU.pden-FSU, nous disons non !
Avec nous, exigez une refonte de la grille indiciaire : pas une entrée en dessous de l’indice 642 (actuel 5ème échelon), pas un départ en retraite sans avoir atteint l’indice 977 (5ème échelon de la hors-classe).
Avec nous, exigez un retour aux fondamentaux du métier : respect de notre autonomie et de notre rôle de pilote d’un établissement, assez d’injonctions, assez d’ordres et contre-ordres de dernière minute, assez de dilution de nos missions par l’empilement de dossiers qui ne sont pas de nos compétences.
Finies les « Paroles, paroles, paroles », il nous faut des actes, et il nous les faut maintenant !