Pour que les armes se taisent 

Alors que depuis des mois, deux conflits armés se déroulent l’un en Europe et l’autre au Moyen Orient, les deux ne sont pas documentés de la même façon.

La guerre en Ukraine est traitée régulièrement par les médias français alors que celle menée par Israël dans les territoires palestiniens ne l’est que lorsqu’il n’est plus possible de taire l’horreur quotidienne, les massacres tant de la population que de ceux chargés de nous informer : les journalistes palestiniens. Ces derniers ont payé un lourd tribut pour faire seulement leur métier : décrire l’horreur vécue par leur peuple depuis de nombreuses années. Ils sont les seuls à pouvoir témoigner du terrain quand des journalistes français partent en reportage sur les lieux d’opérations en Ukraine. Faudrait-il croire que les populations victimes de la guerre n’ont pas toutes la même valeur ?
Le droit d’informer n’est pas reconnu par Israël qui interdit l’entrée de tous les journalistes dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie. Des voix s’élèvent enfin pour que la réalité soit portée à la connaissance de tous : tirs délibérés des militaires, distribution d’aide humanitaire insuffisante pour une population qui manque de tout, qui parfois tourne au guet-apens, plus d’accès aux soins, des enfants privés d’école depuis des mois…
Maintenant que nous savons, nous devons tout faire pour que ce conflit cesse le plus vite possible. La reconnaissance de l’état de Palestine annoncée par le président de la République est une sérieuse avancée mais elle ne suffira pas.
Il faut :

  • permettre au peuple palestinien de décider de son avenir,
  • laisser entrer l’aide humanitaire en quantité suffisante chaque jour et en toute sécurité,
  • obtenir la conclusion d’un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, l’arrêt immédiat des bombardements,
  • mettre fin à l’occupation illégale de la bande de Gaza, à la colonisation en Cisjordanie,
  • exiger l’arrêt de la livraison d’armes de la part de plusieurs pays dont des pays européens et le nôtre en particulier,
  • faire appliquer les décisions de la CPI dont le mandat d’arrêt du 24 novembre 2024 à l’égard du Premier ministre israélien.

Le snU.pden-FSU exige la fin des conflits où qu’ils se déroulent et appelle à participer aux rassemblements qui auront lieu du 5 septembre au 7 septembre dans notre pays pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.


https://fsu.fr/palestine-ouvrez-gaza-cessez-le-feu-immediat/