Appel à témoignage sur nos rémunérations

Les discussions sur le futur RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel) s’engagent cette semaine. Le snUpden-FSU vous informera régulièrement de l’avancée des travaux. 

Rappelons que le snUpden-FSU, tout comme les syndicats de la FSU, s’opposent à une « revalorisation » basée sur des primes dont l’attribution repose sur la subjectivité des évaluateurs et qui s’inscrit dans une enveloppe contrainte (si 90 % ou plus des personnels sont méritants, trop souvent seuls 30 % obtiennent une promotion en raison des quotas définis a priori). Le snUpden-FSU s’oppose surtout à des primes qui ne sont pas reprises dans le calcul de la pension : si les grilles indiciaires ne sont pas revues, si le taux de passage à la hors-classe et à la classe exceptionnelle n’augmente pas fortement, la douche sera bien froide pour beaucoup d’entre nous après 64 ans !

Le nombre d’inscrits aux concours PERDIR est en train de baisser fortement, les départs effectifs ou souhaités vers d’autres fonctions connaissent une croissance quasi-exponentielle. Le salaire, au même titre que les conditions de travail, est une des explications à ce désamour pour notre métier. Il est temps que la ministre prenne conscience des réalités qui sont les nôtres.

Le snUpden-FSU lance un appel à témoignages qui lui serviront à porter nos revendications catégorielles (témoignage anonymé à votre demande). A vos claviers !

Quelques exemples

Karine, 52 ans, PERDIR depuis 4 ans, après un an de Faisant Fonction : « je passe le concours Perdir en 2020 et je suis reclassée au 10eme et dernier échelon de la classe normale des chefs d’établissement, puisque j’étais agrégée au 10ème échelon. Après 4 ans, je suis toujours à l’indice 835, je touche la GIPA (pour compenser ma perte de pouvoir d’achat) et je n’ai pas de perspective d’évolution d’ici l’âge de la retraite. Je songe à redevenir enseignante pour gagner plus ». Mme la Ministre, est-ce normal ?

Jean-Michel, 61 ans, PERDIR depuis 12 ans : « Mes collègues qui sont restés professeurs et formateurs comme je l’étais moi-même, sont maintenant classe exceptionnelle (vivier 1) et vont partir à la retraite à l’indice 977, voire 1072. Et moi, je vais partir sans la hors-classe, à l’indice 835 ». Mme la Ministre, est-ce normal ?

Leïla, 45 ans : « je suis actuellement directrice d’école au 10ème échelon. Avec 6 classes, je touche l’ISS + la BI + la NBI, soit 280.89 + 147.68 + 39.38 = 467.95 euros qui ne seront pas pris en compte dans mon reclassement si je réussis le concours PERDIR, et je cours ensuite le risque d’être bloquée dans ma carrière en ne pouvant pas obtenir la hors-classe avant mon départ en retraite ». Mme la Ministre, est-ce normal ?

Thibault, 35 ans, PERDIR depuis 3 ans, Proviseur adjoint : « je touche 2380 euros après impôts, je suis au lycée près de 12 h par jour, parfois plus, sans compter les week-ends d’astreinte pour m’occuper des internes. » Mme la Ministre, est-ce normal ?