Santé
Les mutualistes MGEN (actifs et retraités) ont été invités à créer un compte « ameli » à partir du 12 novembre 2025. Début de galère pour certains : il faut d’abord mettre à jour sa carte Vitale dans une pharmacie, puis se connecter au site dédié. Et là, malheur si le numéro de la carte Vitale est effacé ! Il faut alors contacter un numéro spécifique MGEN ou utiliser son compte personnel MGEN pour obtenir de l’aide. Le délai, dans les deux cas, peut s’avérer long. La réponse en ligne renvoie vers le numéro dédié MGEN… On tourne un peu en rond, non ? Le contact téléphonique nécessite patience et temps…
Une fois le sésame obtenu, la création du compte « ameli » se déroule sans souci. Il reste néanmoins à vérifier que le compte fonctionne correctement.
Mais pourquoi un compte « ameli » ?
Jusqu’à présent, la MGEN gérait l’AMO et l’AMC de ses adhérents, situation héritée de la création de l’Assurance maladie en 1945. En effet, les mutuelles, hostiles à la Sécurité sociale, ont alors obtenu des aménagements. La MGEN a ainsi été chargée des remboursements de la part AMO pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et de la part AMC pour ses adhérents.
Avec la mise en œuvre de la PSC Santé dans la fonction publique d’État, la MGEN continue à gérer les deux remboursements, qui donnent désormais lieu à deux traitements distincts :
- l’un au titre de l’Assurance maladie : compte « ameli » ;
- l’autre pour la « complémentaire » : compte MGEN.
De plus, il se peut que, lors du renouvellement du marché dans six ans, celui-ci soit confié à un autre organisme qui n’aurait alors en responsabilité que la partie « complémentaire ».
Prévoyance
Les enseignants exerçant dans les académies où l’affiliation à la PSC Santé a débuté ont eu la surprise, après avoir validé leur affiliation, de recevoir un courriel de la MGEN proposant un contrat individuel de « protection sociale complémentaire en prévoyance ».
Cette offre ne pouvait être comparée au contrat collectif facultatif de PSC Prévoyance, puisqu’à ce jour aucun chiffre n’est définitivement arrêté, si ce n’est une estimation à 1,58 % du revenu mensuel brut. Les contrats MGEN proposés varient de 1,32 % à 2,46 % de la rémunération brute.
La souscription à ce contrat engageait l’agent pour un an à compter de la date de signature et l’empêchait de choisir la PSC Prévoyance en mai 2026 avec un délai de réflexion de six mois, sans condition d’âge et sans questionnaire médical.
Suite à l’intervention du SNES-FSU, la MGEN assure que les souscripteurs pourront renoncer à ce contrat en mai 2026 et rejoindre le contrat de PSC Prévoyance qui sera proposé.
Le snU.pden-FSU continue de dénoncer la réforme de la Protection sociale complémentaire (PSC), qui remet en cause la Sécurité sociale et ses fondements : la solidarité, l’intergénérationnalité et l’universalité.
Le snU.pden-FSU revendique :
- le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale des soins prescrits ;
- le rétablissement d’un contrat unique en santé et en prévoyance afin de ne laisser aucun agent sans protection en cas de maladie ;
- la révision de la situation des agents retraités, dont les cotisations pénalisent particulièrement les titulaires de petites pensions.
