Le snU.pden-FSU adresse ses meilleurs vœux pour 2025 à l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale

Nos premières pensées vont aux élèves et personnels de Mayotte qui vivent encore aujourd’hui, pour nombre d’entre eux dans des conditions extrêmement difficiles. La colère des Mahorais et Mahoraises décuplée par les insuffisances des prises en charge à la suite de la catastrophe, est proportionnelle aux insuffisances de l’État depuis de nombreuses années. Services hospitaliers insuffisamment calibrés, école à la demi-journée pour que se succèdent les élèves sur les mêmes bancs…, et bien d’autres carences caractérisent ce département le plus pauvre de France. Nous leur souhaitons que 2025 apporte toute la solidarité et les aides nécessaires de la République. Cette solidarité devra concerner toutes les personnes présentes à Mayotte, quels que soient leurs statuts. La catastrophe météorologique ne devra pas servir de prétexte à un traitement encore plus inhumain des migrants et à une récupération des difficultés existantes par l’extrême droite. Que la République, ses valeurs et principes soient à la hauteur des exigences de la situation, c’est ce que nous souhaitons.

Nos vœux s’adressent ensuite aux Fonctions Publiques. Les trois Fonctions Publiques constituent les piliers de notre République, leur mise à mal l’affaiblit. 2025 doit être l’année de leur renforcement au service des usagers et des personnels.
Les principales conditions, pour que l’Éducation Nationale retrouve les moyens de l’efficacité de son action, la confiance de la Ministre et des autorités envers les personnels, sont : la revalorisation des traitements et des recrutements de fonctionnaires en nombre suffisant. Le budget 2025 devra donner les moyens pour répondre à ces exigences. C’est ce que nous souhaitons.

Les personnels de direction seront les premiers bénéficiaires de cette réorientation politique que nous appelons de nos vœux. Déconsidération, perte de sens du métier, dégradation de nos conditions de travail c’est ce que nous avons connu en 2024. 2025 doit nous permettre de retrouver le plaisir de diriger des EPLE, d’assurer dignement l’ensemble de nos fonctions avec les marges d’autonomie nécessaires. Pour cela, 2025 doit être l’année du retour à un fonctionnement ordinaire de notre institution.
La Nation, par ses représentants, doit définir une ligne politique pour l’Ecole, une ligne explicitant les finalités et les objectifs, affirmant la volonté d’une réelle démocratisation du système éducation, affirmant la détermination indéfectible d’assurer la réussite de chaque élève, affirmant la fonction émancipatrice de l’École de la République.

Le budget de la Nation, les lois et règlements doivent ensuite assurer l’autonomie des EPLE, donner les moyens aux établissements et aux personnels pour décider et mettre en œuvre les organisations et procédures collectives qui permettront d’atteindre, en fonction des contextes locaux, les objectifs définis par la Nation pour son École.

Madame Borne, entendez ces vœux. Les prochaines semaines seront essentielles pour l’avenir de l’École de la République. Nous savons votre sens de l’État.

Dans ce contexte incertain, le snU.pden-FSU appelle les personnels de direction à se mobiliser pour contribuer à construire les rapports de forces qui seront nécessaires pour obtenir les modifications d’orientation politique indispensables pour redonner force et efficacité aux Services Publics et à l’École de la République. 2025 doit être l’année de la réalisation de nos revendications syndicales.

Agissons pour que 2025 voit se concrétiser nos espérances pour la démocratisation de notre École et la revalorisation de nos professions.

Le snU.pden-FSU adresse à chacune et chacun ses meilleurs vœux pour cette année 2025, pour trouver bonheur et réussite, dans nos activités professionnelle, syndicale ainsi que dans notre vie personnelle. 2025 doit être celle de la concrétisation de tous nos espoirs.