Rencontre avec la ministre de l’Education nationale le 12 février : déclaration de notre secrétaire général

Le corps des personnels de direction souffre.

Les dernières décisions politiques et leurs exploitations en termes de communication, qui renvoient bien souvent la responsabilité des insuffisances du système éducatif et de l’absence de moyens aux établissements et aux personnels de direction, ont fortement contribué à accroître ce que nous pouvons qualifier de souffrance au travail (par exemple lutte contre le harcèlement, RDC, un professeur devant chaque élève, Devoirs faits obligatoires en 6e pour les élèves mais sur volontariat des enseignants…)

Cette méthode renforce les tensions entre les usagers et les personnels de l’Éducation Nationale.

Sentiment d’inutilité d’un travail important remis en cause quelques mois plus tard (comme le soutien/approfondissement en 6e).

Il est impossible de continuer à fragiliser les EPLE et ses personnels de cette manière.

Il est indispensable de revenir à un fonctionnement respectueux du fonctionnement institutionnel et réglementaire des établissements, de respecter le rythme de notre institution, de redonner du temps à la construction collective, de redonner du sens aux organisations déployées dans les établissements avec la finalité de faire réussir tous les élèves.

La préparation de la rentrée 2024 en collège constitue le paradigme des éléments précédemment soulevés. Les conséquences collatérales des mesures annoncées sont catastrophiques en terme de RH, désorganisent les EPLE, brisent les projets d’établissements. Cela constitue un autre argument, au-delà des arguments de fond précédemment évoqués, pour exiger le retrait des mesures liées au choc des savoirs.

Enfin terminons par deux éléments très corporatistes sur les sentiments :

  • d’avoir été floués dans l’attribution de l’indemnité de 1000€ adossée à la part résultats de l’IFRR
  • d’une opacité et d’injustices croissantes dans les opérations de gestion du corps des personnels de direction.