Enfin un réel dialogue. Les mesures annoncées par le Ministre de l’Éducation Nationale sur l’aménagement des épreuves de Bac et le délai de mise en œuvre vont contribuer à une fin d’année scolaire plus sereine. Cela change des pratiques antérieures et nous nous en félicitons.
Certes, le mois de mai comme période de report des épreuves de spécialité n’avait pas notre préférence, mais il répond malgré tout à une position commune des organisations syndicales de les différer. Le Ministre acte ainsi le renoncement à ce qu’une partie des épreuves du bac serve à discriminer les élèves à l’entrée dans le supérieur, sans attendre la dernière limite comme l’année dernière.
Dans la cohérence de ses décisions, nous retrouvons en partie nos propositions ou remarques faites dans le travail préparatoire, ce qui démontre que nous avons été écoutés. En revanche, et comme nous le savions, aucun renoncement sur les fondamentaux de sa réforme et volonté de faire porter tous les dysfonctionnements par le contexte sanitaire.
Mais à y regarder de plus près…
« Communication, quand tu nous tiens… »
À quelques semaines de la fin de la mandature, Le Ministre de l’Éducation Nationale semble trouver une vertu aux échanges et dialogue avec les représentants des organisations syndicales, ainsi qu’à l’expertise qu’elles peuvent maîtriser sur l’École. Cela a été unanimement et très explicitement remarqué lors de la réunion de travail portant sur l’aménagement des épreuves d’examens du Bac.
Même si nous avons été les premiers destinataires de ses décisions lors de ce qui était présenté comme une « réunion avec les organisations syndicales », le timing de sa communication est (comme toujours) très verrouillé, millimétré et organisé pour qu’il garde la primeur de ses annonces : fin de la réunion en visioconférence à 13h15, réception de son message à tous les personnels de l’éducation nationale à 13h17 et conférence de presse à 13h45 alors que les médias faisaient les annonces dans le journal de 13h…
(échanges… ?, dialogue… ?) À chacun de juger…
pour le Bureau National, Bruno BAIRE