Congrès de la FSU – Metz 2022

Intervention thème 1 – jeudi 3 février 2022

Les travaux dans ce thème 1 ont souligné le bilan désastreux des politiques éducatives menées pendant ce quinquennat.

La stratégie adoptée par le gouvernement pour transformer profondément le système éducatif, transformation accélérée dans le contexte pandémique des dernières années, a été celle de toucher aux éléments du système sans annoncer les finalités politiques : celles-ci sont pourtant clairement perceptibles et sont clairement explicitées dans le texte de congrès qui nous est proposé ainsi que leurs conséquences néfastes.

Pour mener à bien nombre de transformations, le gouvernement a besoin de rompre les solidarités, les collectifs, d’établir de nouvelles normes et relations hiérarchiques.

La Loi Rilhac pour le 1er degré, le rapport d’autorité hiérarchique entre chef d’établissement et chef d’établissement adjoint ainsi que le droit d’instruction des collectivités territoriales aux adjoints gestionnaires en sont l’illustration pour le 2nd degré.

Dans toutes les instances, la FSU a combattu ces évolutions législatives et réglementaires. Le snU.pden-FSU remercie les rapporteurs pour avoir retenu son amendement dont l’objectif est d’affirmer que le congrès s’oppose à cette hiérarchisation dont l’impact ne touchera pas uniquement le corps des personnels de direction. Brisant la notion d’équipe de direction, introduisant le droit d’instruction des collectivités à un personnel d’état, les conséquences à moyen terme modifieront la vie des EPLE, renforçant la conception d’un chef aux pouvoirs étendus. Les modifications réglementaires des instances des EPLE, CA et commission permanente, le renforcement de la contractualisation des personnels et des établissements, l’accroissement des indemnités pour missions particulières, IMP, sont autant d’outils mis au service du chef d’établissement dans cette même perspective de transformation de la vie démocratique, pourtant déjà très insatisfaisante, dans les EPLE.

C’est pourquoi tous les personnels de l’Éducation Nationale doivent en être informés afin de se représenter l’ensemble des conséquences immédiates et potentielles de ces évolutions néfastes au fonctionnement collectif et démocratique des EPLE, pour les combattre efficacement.

Ensemble, agissons pour contre carrer ce projet régressif pour l’Éducation Nationale.

Metz, le 3 février,

Igor GARNCARZYK

Secrétaire Général du snU.pden-FSU