La formation des personnels d’encadrement ne peut être considérée comme le sparadrap appliqué pour compenser les lacunes ou dysfonctionnement systémiques de notre école.
L’axe 1 affirme la nécessité d’adaptions aux évolutions du métier. Certes, mais de quelles adaptations est-il question ? De palier ou suppléer aux défaillances du système et aux décisions erratiques qu’il nous est demandé de mettre en œuvre en dépit de toute finalité claire et de sens affirmé ? Nous pouvons illustrer cette analyse par les formations concernant le pilotage de l’innovation, la GRH, l’inclusion, l’orientation, l’évaluation des EPLE et nous pourrions poursuivre… Autant de thématiques ou seule des réorientations structurelles, de la stabilité, de la confiance et de l’autonomie accordée aux EPLE et aux collectifs de travail permettraient de réelles avancées et une formation efficace.
Les réformes imposées qui ont très largement amoindri les capacités d’autonomie et d’initiative des EPLE et des personnels, les coupes budgétaires remettant en cause des projets souvent validés par l’institution renforcent ce sentiment des personnels d’encadrement de bénéficier de formation pour permettre, bon an mal an, au système éducatif de fonctionner en mode dégradé. Ce Plan National de Formation est le reflet de cette situation. Nous ne pouvons pas nous en satisfaire.
Mercredi 2 juillet 2025