En cette période de pandémie, tous les fonctionnaires des services publics sont mis à contribution, notamment :
- dans les EPLE pour assurer la continuité pédagogique,
- dans les hôpitaux pour faire face à l’afflux de patients,
- dans tous les autres domaines indispensables à la vie quotidienne de tous.
Cette mise sous tension se fait sans que la crise n’ait vraiment été anticipée dans différents domaines. Deux exemples :
Celui de l’Education Nationale :
Les personnels n’étaient pas prêts pour affronter une telle situation. Dans nos établissements, la mise en place de la continuité pédagogique a suivi l’évolution des consignes ministérielles et nécessité une adaptation au jour le jour. Le recours à l’ENT, outil déjà utilisé par les enseignants, ne peut remplacer la notion de classe et de transmission du savoir. Cet outil peut être source de creusement des inégalités entre nos élèves : ceux qui auront auprès d’eux des familles aptes à les aider et les autres livrés à eux-mêmes. Certes, cet outil va permettre aux élèves de rester dans le contexte des exigences de l’enseignement avec le maintien de plages de travail.
Le maintien de Parcoursup malgré la crise sanitaire interroge : sur quels résultats les lycéens vont être jugés ? Ceux du premier trimestre ? Comment les élèves peuvent-ils faire leur choix ? Qui pour les conseiller ? Quelle aide pour les lettres de motivation ? Ne faudrait-il pas revenir au système antérieur qui peut être réactivé rapidement et permettrait une mixité sociale à l’Université ?
La crise terminée, il ne faudrait pas que ce mode d’enseignement à distance devienne la norme dans un souci d’économies financières. Le snU.pden FSU veillera à ce que les moyens nécessaires à l’enseignement sur tout le territoire soient mis à disposition des équipes.
Celui de la santé :
Depuis bientôt un an, les personnels hospitaliers alertent les pouvoirs publics sur la crise sanitaire que traversent leurs établissements avec pour toute réponse le mépris affiché par le gouvernement. Depuis le début de la crise sanitaire, ces personnels tout comme les médecins de ville attirent l’attention des pouvoirs publics sur le manque de matériels nécessaires tant pour leur protection que celle des malades. Maintenant, nous découvrons le manque de matériels respiratoires et pire l’insuffisance des personnels formés à ces techniques.
Pour l’instant le gouvernement n’a pas annoncé un vrai plan pour la santé qui permette à tous d’être soignés à l’avenir même si le président de la République a déclaré : « c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux ».
Face à cette situation inédite, personnels de direction et équipes pédagogiques doivent relever le défi de permettre la continuité non seulement de la pédagogie mais de la vie quotidienne. Le snU.pden FSU est et sera à vos côtés pendant ces longues semaines. Vous pouvez nous joindre si besoin (06 36 95 35 94 ou snupden@fsu.fr).
Paris, le 19 mars 2020
Le bureau national