Cette petite musique du travailler plus pour gagner plus, nous l’avons déjà entendue et nous en subissons au quotidien les conséquences. Le gouvernement doit crédibiliser sa parole. La revalorisation promise pour tous les enseignants doit devenir réalité, sans charge de travail supplémentaire. C’est indispensable pour retrouver des candidats à ce beau métier, c’est indispensable pour retrouver le temps de travailler collectivement dans les établissements, c’est indispensable pour améliorer la relation enseignants/enseignés. La dynamique collective que nous pouvons contribuer à développer dans les EPLE ne pourra qu’en bénéficier.
C’est pourquoi le snU.pden-FSU affirme haut et fort que tous les personnels de l’Éducation Nationale doivent bénéficier d’une revalorisation de leur rémunération par deux voies principales : revalorisation du point d’indice, revalorisation des grilles indiciaires.
Les personnels de direction ne peuvent se satisfaire ni de la revalorisation indiciaire qui n’a touché qu’une partie des personnels de direction, ni de la revalorisation indemnitaire dont le prix à payer a été la relation hiérarchique chef/adjoint.
Non, le rapport de la Cour des Comptes concluant à la nécessité de recruter plus de contractuels ne peut pas être une solution pour le recrutement des personnels de l’Education Nationale, enseignants ou personnels de direction notamment. Le Service Public de l’Éducation Nationale sait être efficace lorsqu’on lui donne les moyens de ses missions. Il est trop simple de briser la machine pour expliquer ensuite qu’elle ne fonctionne pas et qu’il faut passer à un autre système. Le gouvernement doit nous donner les moyens de l’efficacité pour l’École de la République.
De l’argent, il y en a ! Par exemple, 1000 milliards pour les 500 plus grandes fortunes françaises, 15 milliards annuellement d’augmentation prévue du budget de la défense, 256 milliards d’aides publiques aux entreprises,… Une autre politique éducative est donc possible !